satanas party
La tarte etait vachement bonne, meme si elle etait mal barree. Le vieux sage qui me coince a 16h50 pour debattre de l'influence des polymeres sur le coefficient de partition des gaz entre les deux milieux alors que je me depatouille avec l'imprimante qui jam, en me disant que je devrait deja etre sur la route de la maison, ecouteur aux oreilles et cheveux au vent. Le jaune qui coule dans le blanc et menace de fouttre en l'air la meringue. La sole qui cuit pas. Le CD qui shuffle mal. Le garcon a du mal a suivre dans ces moments la, ma capacite a surcharger l'emploi du temps alors qu il faut qu on parte boire des coups dans le west end moins de 2 heures plus tard. Juste envie que tout soit parfait, que la pate sablees soit juste bien, la meringue blondie, la creme au citron ferme mais pas caoutchouteuse, le poiscaille a point, les subrics juste a cote. Mais comme je suis fatiguee, que la cuisine est trop petite, que le four est trop petit pour tout mettre, que le temps file trop vite, que c'est toujours de l'a-peu-pres que je fais, plutot que du bien-bon-joli-parfait, et que meme si je l'aime a en cuisiner toute la nuit, je me met a me detester avec ma culture du middle of the road pour finir par pleurer sur le carelage de la cuisine. Il y a comme un declic ou a vouloir trop bien faire je deviens detestable. Je me dis de me clamer, de le laisser vivre, que tout le monde ne peut pas aimer System of a Down volume 22, a en avoir les oreilles qui siffle. Beaucoup de drame pour pas grand chose, toujours les memes demons, les nerfs a fleur de peau et un garcon desemparé, qui essaye de trouver le bon mot, lorsqu il n y a rien a faire. Sinon je n'ai rien a me mettre ces jours ci.
# mimile, le Lundi 5 Décembre 2005, 11:22 dans "bienvenue sur l ile maudite".
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