Pourvu que ca ne dure pas trop longtemps

Par un hasard assez etrange, c'es toujours quand on pense que tout va aller mieux et surtout plus vite que les choses commencent serieusement a partir en sucette.

Aujourd'hui il y a un stop au milieu de mon gene candidat, je sais pas d'ou il sort, mais je souhaite tres tres fort que ca soit une erreure de taq, sinon, ca promet a la prochaine reunion. Aujourd'hui mes cosmids refusent d'etre sequences, les saligauds. Je sens bien que je vais encore y etre a Noel, jusqu'au cou dans la big dye, en priant a chaque nouveau rendu que le seqman boucle la bouble, et que le Blast search crache un resultat plausible, plutot que l'habituel "hypothetical protein".

A chaque journee sa nouvelle emmerde technique qui arrive juste a l'heure pour m'empecher d'aller ecrire. A chaque journee aussi son "con du jour" pour me demander si ca avance. Genralement l'air plein de bontee, compatissant, l'air qui me donne envie de me rouler par terre de rage. L'entree en matiere est generalement tres subtile, un "Ca va toi?", avec la tete un peu penchee de cote, de la comprehension plein les yeux. Il ne faut meme pas attendre 10 secondes pour que reponse, ou pas reponse, le con enchaine sur un "et ta these, ca avance? ca en est ou?" La, la question ne demande pas de reponse. Le con poursuit generalemt par un "ah mais oui, je comprend tu sais, c'est pas facile, en plus tu dois en avoir marre de ne faire que ca". La, le con a touche le point qui fait mal. Parce qu'en fait je passe plus de temps a regarder mon clavier qu'a taper dessus. Ce que je fais, par contre, toute la journee, c'est culpabiliser sur le fait que justement, je ne fais pas grand chose. J'y peux rien, je voudrais bien, mais mon cerveau bloque. Mais le con est tres subtil en fait, parce que meme si je glande pas grand chose, reste le fait que c'est ce qui occupe toute mes pensees, et que meme si je revasse a mon bureau, le fait est que je suis a mon bureau. Bref. La le con atteind le paroxisme en pointant du doigt le fait que je n'ai pas de vie. C'est bete hein. Le leger grincement de dents lui indique generalement que, de par le manque de sommeil, je ne vais pas tarder de lui aboyer dessus. La, le con savoure sa superiorite et generalement boucle la boucle en lachant un "aller, je te retiens pas, hein, tu dois avoir du pain sur la planche...".

Ce genre de petit interlude me fait bouillir le sang pendant au moins 20 bonnes minutes, et echafauder des plans tordus pour faire manger son insolence au con du jour, et si possible aussi a tout ceux qui se sentent obliges de poser des questions cons comme ca.

Pendant ce temps, les minutes continuent de defiler, les timers sonnent, je cours apres mes PCR et ma mere continue de me bombarder de bonnes recommendations sur mon avenir professionel. Heureusement que c'est lunch time bientot...

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