Peanut butter

L'avion decolle lundi soir et rien n'est pret. Je crois que la semaine derniere a finit de m'achever. Je suis posee devant le Pc, et je regarde ma liste de PCR, de templates a trouver. Je sais deja qu'il va falloir sortir le pic a glace pour degager la boite a template des strates de glaces du freezer. Rien que la perspective d'aller au labo m'angoisse a un point qui devient inquietant.

Pas envie de regarder en face le merdier dans lequel je suis, juste envie de mettre la tete dans le sable, tout en etant capable de mettre en mots ce que je pense, quant au travail, quant a Dr A, quant a ma tendance a tomber dans le pot de peanut butter ces jours ci.

Je n'y arrive juste plus, plus capable de regarder mon travail bien en face, d'y croire et d avancer. Je passe mes journee a regarder mes papiers, a pousser les deadlines, a diluer mes efforts. J'entretiens en meme temps ma plus grande qualite: rencontrer les mauvaises personnes, m'attacher aux mauvaises personnes, et ensuite me regarder m'enfoncer dans le bourbier sans pouvoir en sortir a defaut de savoir exprimer correctement ce que je pense.

Parce que des fois j'ai conscience d'avoir pris le pli anglais un peu trop violemment, dans le sens ou l'indecision de mes copines deteind sur moi. Pour mon bien a moi seulement il faudrait que je reussisse a le prendre entre 4 yeux pour eclaircire certains points. A savoir pourquoi non, pourquoi pas, est ce que c'est juste moi, qu'est ce qu il attend vraiment en fait. Un melange de justification pour moi mais aussi de curiosite. Dans la realite, c'est bien plus probable que tout ca passe a la trappe au profit d un ressassement long et intense comme je le fais si bien.

Pendant son temps, le peanut butter continue son oeuvre sur mes hanches, et je vois ma confiance en moi fondre comme le beurre sur les epinards....
J'ai hate d'etre partie, pour avoir hate de revenir, si possible dans un frame of mind un peu plus positif.

J'ai envie de changement, de plus, de mieux, de doux, de confortable, de securite, de tendresse, de calins, d'adrenaline et d'endorphine.
J'ai envie de tout bacler, tirer un trait et de trouver mieux ailleurs.

En attendant je reagrde un peu mes sequences, avec Nirvana et Weezer en fond sonore, en me disant qu'en bientot 10 ans, les choses n'ont pas vraiment changees, ou presque. J ecoute toujours la meme musique, avec les memes angoisses.

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