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Parce qu'on ne parle jamais assez
Il y a des jours ou je me demande ce qui fait une bone supervision. Ce qui a fait mon compte pendant trois ans a tendance a beaucoup me deplaire aujourd'hui. En fait il n'y a pas de supervision ideale, juste des gens avec qui on s'entend, ou pas. Pendant trois ans, j'ai beneficie de la liberte la plus totale, de la supervision la plus lache qui soit: la supervision par l'absence. Dr G. ne veut pas savoir ce que je fais, et s'est contente de 5 apparitions en 40 mois, plus quelques conseils biochimiques, en ajoutant par dessus la recommendation "D'un bon bouquin, avec ca, tu sauras tout". Dr K. essaye d'etre present, sans pour autant vraiment aider. Aucune connaissance sur le domaine principal, ou bien meme le secondaire. Un encadrement tres lache, facilement contente par une photo de gel floue et poucrave. Facilement impressionable aussi. Une grosse tendance a la dramatisation et au brassage d'air. Dr J. Impact sur la science du projet = 0 . Boulet administratif, mais oreille attentive, pleine de compassion. Trois ans a faire ce que je veux, 3 mois a tout essayer de condenser, car les trois affreux se reveillent et exigent en brassant de l'air, en esperant si possible tirer un peu de couverture vers leur domaine de recherche personnel. Pourtant il va falloir qu'ils corrigent un manuscript auquel ils ne se sont jamais interesses. Auquel il n'auront contribue que par la force du spell-check. Parce que a chaque question scientifique que je me posais, chaque nouvelle methode a essayer, personne ne savais, ou ne voulait montrer. Pas de quoi se plaindre non plus, vu que c'est le style d'encadrement qui me va. Sauf maintenant, ou j'ai besoin de reponse. Et depuis quelques jours, l'ironie veut que j'ai plein de reponses, que j'envisage plein de nouvelles possibilitees, de nouvelles hypotheses, grace aux gens sur google.bionet. Je regrette ne pas faire parti d'une equipe plus soudee, ou on aurait nous aussi un meeting hebdomadaire pour evoquer les probleme methodologiques de la semaine, les avancees, ou meme savoir ce que font les autres collegues de l'equipe. Il se trouve qu'on ne parle jamais assez et que trop rester le nez colle a sa paillasse fait louper beaucoup de bonnes discussions. J'aurais aime qu'on me dise tout ca quand j'ai commence.
# mimile, le Mercredi 9 Mars 2005, 11:59 dans "bienvenue sur l ile maudite".
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Commentaires:
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yep
Ecrit par Gnaf le Mercredi 9 Mars 2005, 18:00
Je suis passé d'un labo où on cause (réunions d'équipe régulières avec présentation des travaux en cours et discussion animée, salle café/détente où causer boulot, etc.) à un labo où on cause pas (pas de réunion d'équipes, pas de salle café). Je suis a posteriori assez réjoui d'avoir fait ma thèse dans le premier...
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Re: yep
Ecrit par mimile le Mercredi 9 Mars 2005, 20:52
Le probleme des labo ou on ne cause pas, c'est qu'il n y a que les resultats qui resortent a la reunion annuelle, pas le calvaire que ca a ete pour les obtenirs. Si pas de resultats, c'est reproche immediat "t'as rien foutu pendant un an ou quoi?!". Du coup, ca parait normal d'exiger un clonage/ expression heterologue / analyse fonctionnelle en moins de 5 semaines. En ajoutant qu'il faudrait qu'une gamme etendue de substrats soit testes pour la protein [qui bien sur sera active, hein, ca va sans dire]. Apres, le fait que rien ne soit automatise, et que chaque test necessite 5 tubes en verre nettoye a l'acide et rince dans trois bains differents, ca tout le monde s'en fout, vu que personne le voit. Je reve du jour ou j'aurais un meilleur groupe.... ca pourra pas etre bien pire de toute facon.
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Re: Re: yep
Ecrit par erathrya le Mercredi 9 Mars 2005, 21:13
c'est quoi google.bionet?
sinon, je confirme les equipes ou on communique c'est bien. Sauf quand le chef il parle trop...
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