On vous le rendra bien...

Y'en a qui investissent dans l'immobilier, moi j'investis dans les gens. Quand Lulu perd ses archives, que Tom perd son chat et que d'autres perdent d'autres choses [leur tete peut etre?], generalement je suis la. Des fois je me demande pourquoi, parce que c est pas tout ca, mais j ai autre chose a faire de mes journees [exemple concret: du sequencage et de la base de donnees]. Pourtant je garde un oreille attentive, parce que de toute facon autrement je culpabilise. Donc je prepare mes sondes, le portable coince entre l'oreille et l'epaule, pres a tomber dans le bain de lavage du phosphore mechamment radioactif.

Les heures de la journee passent, les semaines aussi, et j'entasse les galeres, celles de labo, et celles d'a cote. Les miennes. A cote il y a celles des autres. J'aime bien ecoute, c est pas ca le probleme. Le probleme c'est quand mes emmerdes deviennent trop dures pour moi a gerer toute seule. Quand les reveils, les timers se mettent a sonner, les deadlines a tomber, que je suis en retard dans tout, que rien ne marche, qu'on me demande de rendre des comptes et que je suis trop fatiguee pour me justifier sans avoir la voie qui tremble.

Generalement a ce moment la j'ai envie de faire une pause, arreter un peu. Parce qu'il y a des trucs sans importance qui arrivent a saper tout un travail de zenitudes, des expressions comme "aller arrete de faire ta neuneu, on sait bien que tu as pas de coeur". C est nul de balancer comme ca, surtout que c'est surement des paroles en l'air, mais ca me fatigue. Parce que si c etait vraiment le cas, je passerais pas mon temps libre a tendre des kleenex.
C est sur que les sequences emotions, c est pas trop mon truc. Mais merde, si c est comme ca c est qu il  y a une raison. Des fois je deteste mes amis pour leur facilite a tirer sur la corde et comme ils arrivent a me repondre a la fin "de toute facon toi tu vas toujours bien".

Parce que je ne vais pas toujours bien. Parce que je suis fatiguee.

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