Le surlendemain

J'ai passe ma nuit a me reveiller en sursaut, le front moite, l'angoisse au ventre. Ce matin, alors que les Kaiser Chiefs hurlent that "everyday I love you less and less" volume 20, je saute du lit. Je me suis dit que c'etait tres con de conditionner une colonne de nuit, a 350 degres, dans une machine sans maintenance. Bref, le temps de faire la route, je voyais deja le lab cramé, et la totalite de mes collegue me jeter des petits cailloux en visant les yeux.

Mais non, la colonne est toujours la, l'helium fait de jolies petites bulle dans l'isopropanol, plus que quelques heures et je peux raccorder a la masse. Etrange et inquietant quand les choses marchent trop facilement [bon, j'ai tout de meme une cloque enorme sur la main, mais bon...].

Samedi apres-midi, entre deux paragraphes du GC-MS hardware manual, de la lecture comme on reve d'en lire tous les jours, je me suis decidee a etre sociable, et a sortir de mon bureau pour aller rejoindre La Truite, Dr. A et le Punk Gallois. Soiree en bord de riviere, pleins de gens inconnus. Etrange et interressant. Le Punk Gallois, sa tete a moitiee rasee, son blouson en cuir a pics, ses rangers au genoux discute de coiffure avec une jeunette de la CoE. La Truite s'occupe du barbecue avec des gamins qu'ils ne connaissait pas dix minutes plus tot. Force de reconnaitre que les gens sont sympas et sans a priori. Je discute avec Dr. A sur son prochain demenagement, alors que la plupart des gens avec qui il discute lui repetent qu'il ne faut pas qu'il parte.

Fin de soiree, retour chez Dr. A pour recuperer ma Polo garée devant sa porte. Devant la voiture, petit moment d'hesitation. Alors que je le remercie pour la soiree, il me demande si j'ai le temps d'entrer prendre un cafe. En meme temps, un cafe a 2 heures du matin, c'est forcement une bonne idee.

Le reste est compliqué. Il part bientot. Il part loin. Il veut de la stabilite et une relation de couple solide, basee sur les memes principes. On en revient a la question epineuse de la religion. Discussion sur le pas de porte, alors que le jour se leve. Alors que je me tourne pour ouvrir la porte, il me passe par la tete de lui demander a quoi ressemblera lundi. Dr. A redevient tres anglais, en tortillant ses mains. Du coup, je lui dit que je n'ai pas envie que les choses deviennent compliquees au boulot. On dine ensemble dans la semaine, pour discuter un peu plus. On verra bien.

Le lendemain, le piouk au bout du fil se met a pialler sur ce que je lui raconte. Dr. A; stabilite, eglise.... Le Piouk piaille de plus belle, fait l'apologie de la passion, en opposition aux relations stables et reflechies. Toujours avec sa passion, ce qui me rapelle pourquoi on s'est separe. Toujours est il qu'il pialle mais finit par arreter.

Aujourd'hui on est lundi matin, je me demande comment la journee va finir.

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