Keep it up!

"I said keep it up, you're not listening to me, I said Keep-it-up!!!". 1 heure de torture, tout ca pour le plaisir un peu sado-maso de hardcorer tout ce que ab' et moi faisons. Pas que ca soit nos tendances masochistes, plutot un competitive streak qui, combine a un bon vieux "no pain, no gain" fait qu'on apprecie encore plus quand vient le moment de la pause stretching.

Le but de l'operation: en faire le maximum pour pouvoir afficher un sourire satisfait a la fin de l'heure, encore mieux si la moitie des pousseurs de fonte ont abandonne, le coeur au bord des levres et les veines des tempes sayantes au point qu'on dirait qu'elles vont sauter a tout moment [y avait un truc comme ca je crois dans le dessin anime Ken le survivant...].
Bref, a Reading, c'etait la meme histoire, a savoir faire un double aller retour de 5 kilometres, wellis aupieds [on a vu plus pratique pour marcher] dont deux voyages avec 40 kilos sur le dos, plutot que prendre le bateau avec les autres feignasses. L'idee: toute galere est bonne a prendre, ca n'en fera que de meilleurs souvenirs. Ca fait un moment que ca dure, comme la fois ou je suis partie bosser en allemagne a 16 ans, et que je me suis perdue quelque part en baviere, la fois ou, en partant en hors piste, on s'est perdus dans le brouillard a la nuit tombee, ou encore simplement quand je prefere voyager en corail de nuit, compartiment fumeur, lyon-bordeaux, avec des militaires amateurs de jeux de roles, plutot que de prendre le TGV.

Bref, l'avantage des classes de cardio/circuits, c'est qu'on en a pour notre argent. Difficile de ne pas grincer des dents au moins une fois. Jogging d'echauffement "nice and loose", suivi de joyeusetes comme series de pompes, squats, abs plus un petit bleep test pour la route. Suivit du circuit en lui meme, ce qui donne l'occasion de taper dans des sacs de sable et de sauter a la corde pendant 40 minutes. Apres un combo resistance training/cardio, il y a passage oblige a la case "boxing", avec Ron, l'entraineur super fit qui aboie ordres et menaces, et qui a chaque coup perd un litre de sueur qui gicle sur les gens autour, mais surtout sur la personne en face.

Mais chaque exercice est surtout une bonne opportunite pour jeter un oeil aux autres, a ma copine en string rose par exemple, qui saute mollement a la corde [d'ailleurs certaines personnes devraient investir dans un bon shock absorber], a ma collegue abi qui shuttle run derriere un des cuties, ou bien a un des pousseurs de fontes qui devient tout rouge a la premiere serie de reverse curls. Le mieux, c'est quand un nouveau coq arrive. Generalement, ab' ricane deja, rien qu'a savoir ce qui va suivre. Le coq commence fort, a l'echauffement, il court vite, et nous depasse. Il a 30 mecs a qui se mesurer, donc il veut pas tomber derriere les gonzesses. Arrive au press-ups, il attaque direct par les pompes serres. Box-press-ups, c'est pour les gonzesses. Deja, ses veines du cou commencent a gonfler. L'episode Ken le survivant arrive...
A chaque episode, la meme chose. Shuttle run level 1,2 ou 3, pour lui c'est tout pareil, il se croit sur les derniers 50 metres du marathon de new-york. a chaque station a poids, il prend les plus lourds. Et surtout, il ne veut pas faire equipe avec des filles. Ca serait trop la honte de devoir nous attendre. generalement, a mi course, de rouge tomate, le coq passe a blanc verdatre, les veines tressautent dans tous les sens, le respiration s'emballe, et plutot que de passer a la station suivante, le coq court aux toilettes, pour vomir son quatre-heure.

La je me permet generalement de ricaner doucement, parce que quand meme, c'est marrant. J'arrive jamais a m'oter de la tete ce passage de Ken le survivant, c'est quand meme un peu destabilisant...

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