Inaugural lecture

Alors qu'a l'origine, la boite des enfers etait un petit institut sympa et pseudo independant, il a recemment ete phagocyte par une grosse fac du coin [dont je tairais le nom, meme si c'est pas difficile a deviner, vu que c'est mon employeur actuel, et que debinner son employeur peut etre legerement nuisible] . En cours de route, "ils" en ont profiter pour se delester de quelques boulets, dont le tres infamous G. Ceux qu'ils ont laisses, soit ils n'avaient pas le choix, soit ils y voyaient un gros interet [financier, parce que l'interet scientifique, je crois qu'ils s'en balance un peu...]. Pour le groupe de PI [Principal investigator] concerne, la mane providentielle s'est materialisee par un passage immediat au statut de professor, tout brillant, tout neuf. Passez quinze fois par la case depart, ramassez plein de fois 20.000 francs.

Pour chacun des elus, on a droit a 1 heure d'inagural lecture, qui retrace la vie scientifique et moins scientifique du nouveau professor. Flashbacks sur l'epoque ou le sequencage etait l'ultimate experiment, ou les plasmids etaient revolutionaire, et ou on respirait les solvents a plein nez. Les vieux acquiessent, les jeunes s'endorment. En meme temps difficile de ricaner avec eux sur la difficulter d'extraire tel megaplasmid  dans les annees 80, au moment ou moi j'essayais plutot d'extraire mes doigts des yeux de mon petit frere. L'heure tourne, arrive les questions, plus ou moins academiques [parce qu'on se refait pas, academic restera un gros mot longtemps ici...]. Le head of department ferme le talk par la question ultime, sensee rapellee a la masse [ebahie, la masse, of course...] que maintenant nous sommes un departement de fac, que la "mission divine" est d'enseigner [et de ramasser un paquet de pognon sur les etudiant d'overseas].
Donc, nouvel elu, quel est le futur pour les jeunes chercheurs d'aujourd'hui qui seraient inspires par ta carriere?

Et bien, voyez vous, le futur, dans sa reponse, c'est qu'il n'y en a pas. Sa generation a apparemment tout cherche et tout trouve. Ils nous laisse(ront) en heritage des bouts de machins a fignoller, mais aucunes grandes decouvertes a faire. C'est con quand meme, ca. Le prestige du chercheur dans son labo, c'est tout pour eux, nous ont sera au mieux les geeks, devant leur PC, tentant de finir de presser le citron des decouvertes biologiques. D'apres l'elu, le field trial est mort. Il ne reste que le in silico.

Moi je vais faire fleuriste je crois!

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