Encore une bulle d'air au cerveau

Marre de tous ceux qui font dans le consensuel lourdingue et mielleux. Marre que les gens aiment aimer ce qui est dans l'air du temps, sans aucune pudeur, juste parce que. Retour de ma vieille habitude d'avoir envie de prendre un baton et de leur taper dessus, ca faisait longtemps.

Enfermee dans mon bureau, il ne me reste que l'option de lire la vie des gens pour avoir le sentiment de garder un oeil sur l'exterieur, surtout sur ce qui se fait et se vit en France, parce que moi, j'ai l'impression de passer a cote de la majeure partie de l'actualite. En contrepartie, j'ai la chance de vivre dans un pays que j'aime et qui me le rend assez bien. Mais reste que ce n'est pas chez moi. Les gens en questions se complaisent a se rouler dans le mauvais francais et l'idolaterie merdique de tout ce qui est d'outre manche, en crachant a moitie sur leur propre patrimoine. Ca me ferait bien mal que le francais se soit autant anglicise en l'espace de 5 ans. J'aime pas la consensualite. Je trouve ca grossier que ceux qui le pratique ne se rendent pas compte de leur absurdite. En meme temps je me rend compte que je me fout encore de la gueule du monde vu que j'ai un francais un peu limite, et des gouts franchement borderline. Mais au moins j'ai l'excuse de devoir m'adapter a la situation, de devoir separer mon cerveau en deux et encourager la partie anglaise a se developper au detriment, souvent, de ma partie francaise.

Apres, je comprend que aimer se rouler dans la boue au festivals grungiques des pays alentours, ca presente un certain attrait. Mais pas la peine de l'afficher a tout le monde, d'en faire sa banniere et de le crier sur tout les toits. Pas la peine de ponctuer chaque phrase d'un "you know" relativement deplace, ou tout autre anglicisme pour faire bien.

Quand je le fais, je deviens souvent toute rouge d'embarras, parce que pour moi c'est evident que mon entourage pense que je me la pete et tout et tout. Pourtant c'est juste mon cerveau qui deraille, ca lui arrive assez souvent. Je met ca sur le compte de tres rarement parler francais, generalement une fois par mois, au telephone, avec ma mere. Mais quand meme, c'est pas si souvent que ca que ca deraille, donc j'ai du mal a comprendre comment les gens qui le font sans bonne raison peuvent ne pas devenir tout rouge de trop essayer de faire "bien".

Arg. Decidemement, j'ai du mal aujourd'hui. La bonne nouvelle c'est que ca soir c'est restau, ce qui va me permettre de bouffer autre chose que des graviers, et de ressortir mon armement d'expression de la montagne, "vain dieu" etant ma favorite. Ca ira surement mieux demain.